erre
te bouscule toutes les ères
moule
main et pied
dans les traces de l’air
- le temps se dévore -
1986-05-30
yeux d’attente
vibre le son
vestiges de rire
les branches craquent
sous le vent
1986-05-30
ombre
seront enfouis
tes dents
et ton front
1986-05-30
hystérique
composition de dépouilles
le regard m’»oeille»
1986-05-30
couverte de boue
ton ombre
elle te grave
une histoire
1986-05-30
mémoire
troc de souvenirs
l’oubli s’achète
1986-05-30
gronde le ciel
mijote les rayures
le plaisir s’invite aux draps
1986-05-30
Ô Salomé
danse
tu brûles
brûles de plaisir
des têtes à tes pieds
des têtes troquées
tes cuisses serrent
ta virginité coule
de mon cou
sang pour toi
1986-05-30
barreaux
tes trasses
coulent au fond
la mémoire
se vide
1986-05-30
mirages
beaucoup
le champ brûle vif
tes doigts racontent
1986-05-30
sa véracité
ta peau
mur de sables
terre de rouges
se discute dans l’ombre
1986-05-30
fond
les formes se modulent
gîtes et cages
la ronde ne sert
que les prisonniers
vaste champ de haine
1986-05-30
traversées
la rue et la femme
les regards se travestissent
tasses de café
1986-05-30
effrontée
la table exhibe ses seins
ses bas
et ses amants
-un café de plus-
1986-05-30
ondulées
bouches de terre
pieds au coin
quelqu’un réclame son ombre
1986-05-30
les sales gueules
creusent
dans la pitié
une injure
1986-05-30
aux
bords
le poids du front
déchire la peau
par tes yeux
se voit la terre
1986-05-30
infâme
gueule de rien
j’avale de l’eau
pas bonne
quelqu’un se miroite
1986-05-30
danse
vieux de graisse
chaine d’oubli
ta chaise
n’aura plus froid
danse
1986-05-30
ton coeur
embrasse les tirs
une chute
chute sans bruit
personne n’attend tes cris
le vent se vide
1986-05-30
vide absolu
le temps peigne sa chevelure
queue de ciel
1986-05-30
des pas
pas de traces
la lumière tombe son ombre
1986-05-30
vice
la faim mange ses dents
aux coins
tranquilles
1986-05-30
au fond
une graine
ta gueule
vide son ventre
1986-05-30
rencontre
les fous
et les fols espoirs
espoirs de fous
1986-05-30
vend au diable
ce qui est au diable
et tais-toi
1986-05-31
sentir sourire
tes sentiers
cherchent les nulles part
tes herbes se hérissent
marche pieds nus
1986-05-31
hostile ton calme
tes collines souhaitent la mer
au repas
1986-05-31
musique
1986-05-31
anarchiques
ton cri
tes dents
et ta rosée
1986-05-30
l’aube secoue
des habitations de sons
tremblent
du calme
l’envie s’agite
1986-05-31
seule
ta main
plus vaste
ouverte sur l’étendue
mord la terre
s’incruste
dans son ombre
ses dents de lait
broient
zephirs et brises
enterrent
anges et démons
terre de péchés
terre de plaisirs
socle de corps
le jour
envie la nuit
le soleil
envie la lune
dévoile tes charmes
la couleur fait
le tour de tes paupières
arrache tes mains
1986-05-31
comme si
des nuages un ciel les vrais s’arrachent les erreurs
1986-05-31
mer de boue
ta mémoire
loin
est ton regard
de muse
1986-05-31
ton teint crayeux
tes yeux fugaces
secouent le sol
frappent le vent
l’oubli s’agace
1986-06-01
tes désirs
vieille mégère
percent le sol
tel un vieux téméraire
le vent t’appelle
il pleut avec audace
1986-06-01
des instants clos
peuplés de succubes
sucent le temps
en retard
1986-06-01
berceau d’angoisses
terre d’élus
ta mémoire
si déchaumée
chante l’oubli
des prophètes poilus
1986-06-01
utérins
tes yeux
voient l’horreur
tes yeux
vagabonds de nuit
tes yeux
cherchent l’oubli
tes yeux
la terre se prolonge
jusqu’`a l’infini
et tes yeux
rêve
1986-06-01
darde tes regards
les innocents sont coupables
la terre se soumet
à tes yeux écarquillés
quand fait beau
le soir
1986-06-02
le creux de ta main
arbres et ombres
ciel d’éboueurs
cris de nostalgie
1986-06-13
horizon ensanglanté
le soleil
prend sa tête de nulle
les traces se rassemblent
et s’incrustent
1986-06-03
ton âme étanche
frêles tes esprits
des regards renégats se ramassent
en débris
vieille danse de jamais
1986-06-02
ta haine éffrénée
happe les douleurs
tes yeux chantent les malheurs
des récalcitrants effrayés
rebelles
1986-06-02
crissement de tes os
sur tes os
crissement de tes dents
sur tes dents
la suie arrache le bonheur
au ciel
par grincement
1986-06-02
ignition complète
tes sens
brasier
ta chair
brasier
offrande à personne
ta pupille
1986-06-03
mes yeux
iconolâtres
mes mains
iconoclastes
de dieux
je suis repu
1986-06-03
me vautrer
dans la boue de tes doigts
de tes ongles
me frayer
dans la glaces de tes yeux
quelque chemin
me ravive
tes graines me fouettent
à chaque lueur
grâce est
ta violence
1986-06-03
les vibrations inodores
jouent à la clarinette
et Woody Allen
s’en fiche
M. Chedid
1986-06-03
affolement intempestif
la raison dévore l’illusion
tes coudes s’achètent
tes bras s’achètent
la lumière prépare sa tombe
sur la gâchette
1986-06-13
joli monstre
jolie gueule
les pieds ont horreurs
des chaussettes
1986-06-13
ta lisière
tes confins
passions
couffins
1986-06-13
démolies
tes graines
tes cris
l’aurore est malade
de haine
1986-06-13
histoire de fous
dressés debout
chair de tables
mer de sables
tes pieds sont clous
1986-06-13
ronge les ongles
la marée basse
il reste les doigts
dis
tu chasses le temps
1986-06-13
fut jardin
de grains
sème atrophiée
la main
et quoi encore
vibre le roc
1986-06-13
appelle le vent
il faut massacrer
le calme
et les rayons du midi
ta chair rayée
1986-06-13
souris
sans queue
à qui le rire
suis-moi
1986-06-13
ça va et viens
le temps
mordre le ciel
verser de l’eau
à moi
chasse d’eau
1986-06-13
la pierre reste
le porc vieillit
pue ce que tu humes
1986-06-13
à oublier
quand on a vraiment besoin
de
se
tuer
la
bête
quand elle est plus bête
la belle
si elle est plus bête que la belle
1986-06-13
déguste ton amertume
marche pieds nus
dans la boue
et mâche les nues
de l’oubli
1986-06-13
élusifs
tes regards de canard
ta langue de poussin
et trompeurs sont
tes charmes
vieux socles d’oubli
1986-06-13
onction de défroqués
l’huile et l’eau
se cachent
du vin
quand tombe la nuit
1986-06-13
bègue
la nature cherche ses mots
cherche ses cris
dans les chaussures éculées
1986-06-15
plaisirs trivials
banals
les racines transpercent le sol
après rémission de croissance
1986-06-15
ton écorce
pleine de ressentiments
de rancoeurs et d’amertumes
darde ses feuilles
dans la chair du vent
pour déchirures répétées
1986-06-15
ta plante sevrée
ton lait tarit de tes graines
terre de souvenirs infâmes
terre de plaisir et de charmes
flatte le soleil
1986-06-13
joyeux trépas
triste trépas
les morts chantent des hymnes
mort fastidieuse ennuyante
et ennuyeuse
décapite les cimes
des montagnes
1986-06-15
ta lucidité
écueil
obstacles dangereux
retour à l’embryon
au cordon
1986-06-15
tes souvenirs se racornissent
secs comme ta gorge
du matin dans tes mots
écharde dans ton pouce
l’oeil a son pouce parfois
regard égaré
souvenir perdu
que les coins sont tranchant
1986-06-15
ton sourire
écharde sous ma paupière
refus du bonheur
tranche de grain
de sable
et ta douceur
brise violente
1986-06-15
traces
traces
tes traces se dressent debout
vent de frayeur aigue
terre de gueule de bois
mouche d’oubli
tes pets libèrent
le monde
1986-06-15
tes entrailles
lumière de fonds
langue de feu
prêche
1986-06-15
égarés
ton nez de tortues
tes ongles de serpents
ton âme de rocs
... tes cris
fracas est ton crime
viol est ton sourire
des temps dociles
des temps mythologiques
1986-06-16
ton cerveau
draine son gris
chante ses cris
feuilles éparpillées
souffles assiégés
ton cerveau
honte du sable
risée des troncs
le vent souffle
à nouveau
1986-06-16
ta nourrice
dents de sable ses dents
peau de roc sa peau
ta nourrice
histoire de vent
à souffler
1986-06-16
ton ombre
marche solitaire
danse de fou
eau calcaire
1986-06-16
ensevlis
des vieillards
mâchent leurs regrets
leurs douces folies
coups de sables
tranchant comme un sabre
nerfs de jeunes
airs de vieux
rongent les arbres
dansent
la pluie s’ensoleille
la neige se trompe
les vieux se cachent
dans l’ombre
de la folie
1986-06-16
attente
derrière
derrières
les comptes débutent
par l’infini
1986-06-17
la chambre
cache ses coins
sculpte ses ombres
la chambre
pute sans remords
mégère sans honte
1986-06-17
mécanique
ton cerveau
de fil
tes fils de fer
1986-06-17
entre-ouverte
ton âme
happe les frissons
casse les cloisons
ton âme
pied de fou
1986-06-17
à trois pattes
t’attends
vacillante
dans l’ombre
couleur de plomb
tes souvenirs
envahissent les distances
1986-06-17
rive de sons
ta bonté
émerge des océans
de la douleur
ombre des sables
mer des nuages
tes pieds se lancent
dans le frottement
de la discussion
1986-06-22
on se fait
attendre
d’un cran plus haut
ton crâne
ton envie tremble
comme titube
un vieillard
sevré
dents de lait
main nue
fou de paille
ton champ de vision
1986-06-22
tes yeux
échos
taches noires
sondes de rêves
tes désirs troqués
tes plaisirs échangés
le ciel se bat
en ailes majeures
ta soif profonde
convive de peur
1986-07-01
transperce les surfaces
casse les mesures
tes oreilles pliées
tes narines musclées
la frayeur se met
à tes pieds
serviable
1986-07-01
tes lèvres
asphyxiées
tranche de parole
cri d’idôle
inconnu
ton oeil
baladeur
quand la lumière s’émousse
1986-06-17
de l’espace
sont modelés les fous
du vent s’incruste dans les entrailles des roches
indélébiles
étanches
les formes se tordent
de frayeur
les symboles deviennent
symboles
1986-07-01
prière matinale
douce est ta main
tes ongles dans tes reins
douce est ta main
dans la gueule du chien
---hein
---hein
---hein
---hein
douce est ta main
dans la boue
sur les joues
ça fait hein hein hein
1986-07-01
l’antique des antiques
le sable des côtes
une carcasse pourrie
tes mains tricottent
le soleil fait malheur
l’eau se réjouit
1986-07-02
ton angoisse calcinée
plate de forme
plate de goût
ta bouche réclame
sa salive
par gouttes
1986-07-02
permettre aux mains le regret des paumes permettre aux pieds la soif des chaumes le vent tout glacé se prend une forme
1986-07-02
sauvages ton rythme de marche ton chant tes mots ton front de marge du sang jaillit de tes balafres le pain est pourri
1986-07-02
la vieille a oublié ses poils sur sa chaise la vieille se mord son voile le soir la vieille se met à l’ombre la nuit la vieille se jette dans le lit la vieille toute seule toute vieille la vieilles rêve des autres la vieille ne se réveille plus à l’aube la vieille n’est plus visitée la vieille se ferme à clé la vieille
1986-07-02
vides
sont tes regrets
tes mains
cailloux des coins
des yeux pers
yeux d’enfer
angoisse
est ta douche
1986-07-02
traverse
cornée et pupille
souvenirs de mendiants
trottoirs sans routes
sans pieds
ni pièces jaunes
ni mains tendues
traverse
1986-07-08
brume
tes cris de sable
ton ombre calcinée
au fond des colonnes
de marbres
de poussières
tes lèvres cognent le sol
1986-07-15
tant de secrets
tant d’énigmes
tes regards carrés
fronts de graine
tes ongles déterrent
leurs mains
à l’aube
1986-07-16
ta tombe
herbes des terrasses
amassis de secondes
ta tombe
joie passagère
d’un chagrin
sédentaire
et chronique
1986-07-19
par le vent
me dévorent
nostalgie et envie
migrant
la brise
m’épie
1986-07-22
tes fleurs
pierres taillées
tes yeux d’érosions
danse de tisons
dans l’oubli
de jadis
1986-07-22
dans l’air
de sons
beaucoup
les eaux s’amassent
par gouttes
l’eau se disperce
par gouttes
1986-07-22
que je rende
à moi
solitude et eclipse
à moi
lignes tordues
et points d’oubli
les ombres tombent
1986-07-23
brasier de palissades
terre de traces
les durs
meurent de grâce
1986-07-23
te remue
espoirs de fous
ta gorge
champ d’angoisses
âmes battues
1986-07-23
pieds nus
dénfance
recroquevillés
au fond
chante l’aède
le ciel est barré
le fer attend
1986-07-23
enfants de la haine
irréels les esclaves
les philosophes
aux cornes bleues
statues de dieux
dans l’eau
sous le ciel
la connaissance
est banale
1986-07-23
le glaive
n’est pas assez lourd
les statues des divins
pendant les nuits étoilées
se font esclaves
1986-07-27
dans la nuit
et la sueur
se trouve
terre de sable
squelette d’ombre
glacée
1986-07-27
des démons
secrets
âme d’étranger
la première boue
sonde d’existence
1986-07-27
le mal
passe
à travers du sang
qu’une légende est vieille
les rocs se grattent
figures
incisions de figures
ton rire
fugitif
1986-07-27
racines
des racines
groupe de sons
ton espoir
est fou
parfois
1986-07-27
nomades du ciel
tes cris
tes étoiles ont cessé
de banqueter
1986-07-27
ton mal
souffle le départ
passager
la terre s’incline
lâche
honte de l’histoire
ta carte mène
nulle part
1986-07-27
observer
des instants coulés
ruinés
amertume déchaînée
tant de peurs
tant de frayeurs
d’une nuit froissée
les fous se dressent
points
1986-07-27
règne
roi d’histoire calcinée
roi de livres
de textes
d’esclaves à croire
roi des cieux terrestres
règne
beaucoup ou trop
à regner sont
beaucoup et trop
1986-07-27
des ténèbres perdues
ta puissance
vieux d’exclamation
des cris osés
les carrelages des habitations
tombe pour toi
à jamais
1986-07-27
te sentir lourd
telle une prostituée laide
grosse et poilue
te sentir lourd
t’offre
tous les trottoirs
aux pieds plats
qui font les trottoirs
1986-07-27
passage
lit et corps
vie et mort
ton âme froissée
suscite le délire
1986-07-27
mégots de philosophe
philosophe du faux
du faux devient juste
si juste n’est plus faux
1986-07-27
me gratte
mon sang
poudre de veines
souffle de création
mon sang me gratte
1986-07-27
tes habits
sales
couche d’hier
sonde lointaine
l’herbe pousse
poils de poitrine
plafonds du vide
1986-07-27
écueils
entre deux airs
des projets d’ombre
deux rives
deux feuilles
le vent en emporte
le vent se brise
une brise
1986-07-27
tes côtes
comble d’étendues
mercenaires d’un temps
à renégocier
du temps à cliquer
entre deux nues
entre deux vues
1986-07-27
prédit
ta vieillesse
tes dents noires
tes plis
prédit
ton sourire à la pierre
ton désir de folie
1986-07-27
ton sourire
brille
la nuit
couche d’huile
croise tes mains
sur ton front
tes lèvres arrache des voeux
des aveux
des oubliés
1986-07-27
quiconque
quelconque
quelque soit
n’importe qui
ton ombre
tache blanche
dans ta mémoire
1986-07-27
ta couche
pensée vieille
telle ma maison qui tremble
trame vieille
d’une joie à créer
1986-07-27
le creux
de ta tête
le bout de tes mémoires
légendes à fournir
contes à rouiller
1986-07-27
ta danse
dans l’ombre
tes surfaces impolies
tes limites
brisent l’histoire
d’une histoire
1986-07-27
cruels
des sentiers
au roman rouge
cruelles
les lèvres rouges
1986-07-27
longtemps
avant de savoir
que le temps
n’est pas long
n’est pas long
ton gibier
revit
1986-07-27
air et nues
le rouge attire le meurtre
conte de fou
1986-07-27
de la face de l’eau
s’écrient
terre et mer
rames de fer
l’enclos de ta bouche
s’effrite
1986-07-27
ton tronc rouge
ruban d’instants
fugitifs
tes regards fugaces
chantent
la désolation
du savoir
1986-07-27
solitaires
solitaires
les masses se confondent
ombres et traces
marge d’âge asphyxié
flot de grâce
ton oeil
1986-07-27
ta toile
à mille noeuds
à million
accroche
regrets et désolation
les vieux vieillissent davantage
1986-07-27
demi ombre
demi dieu
demi clarté
demi ombre
l’auvent sous le vent
protège
statues et autel
1986-07-27
des coins
se rabattent
partout
partout des ombres à quatre pattes
en l’air
par terre
les regards se vident
1986-07-27
ta cervelle
enceinte
monstres à gogo
remparts de logique
absolue
ta volonté lache
se suicide
1986-07-27
tous les pieds
embrassent
terre de poussières
tes pieds
marquent le retour
des partants
1986-07-27
te laisser mourir
des poids de ta peau
de la chute de la lumière
te laisser mourir
de logique
vieux crâne de paille
me comble de plaisir
1986-07-27
ne laisse pas
la route
ta civilisation
brume
tes mots
enclume
1986-07-27
ton feu
vacille
lèche l’air
se déshabille
ton feu
se brûle
néant
1986-07-27
vision
quelque coin
illusion
tes saints
ton froc
drap
1986-07-27
danse hystérique
pas de fleurs
le temps des odeurs
crève
ciel et nues
brisent
l’ordre absolu
des gribouilles
1986-07-27
ombre propre
ombre portée
ton ciel
portail
ton corps
vestige
d’un cri vague
1986-07-27
point trait
trait cri
cri toux
toux
tout est tout
les collines se démolissent
la terre tremble
ton oreille
colonne interdite aux criards
1986-07-27
rien à changer
rien à espérer
que de maux
dans un train
que de maux
1986-07-27
elle rampe
la folie
monstre de connaissance
gargouille d’histoire
tes nerfs craquent
tes os se décharnent
1986-07-27
cadavre
drap est ton visage
blanc comme la neige
plein de charme
morbide
yeux clos
yeux de souvenirs
drap entaché
blanc et morbide
1986-07-27
prisonnier d’illusions
haine est ton cadre
larmes est ton charme
prisonnier d’illusion
ta main mendie
une main
1986-07-27
taches
d’un ciel en compression
de murs en extension
de l’air explose
en poumons
en mémoire
d’exception
1986-07-27
rivages
de repentis
de dieux
d’anges
de démons
rivage
aux repentis
aux têtes chauves
de philosophes
sans rivages
1986-07-27
porcher
et berger
corps de porcs
nus
les amis ont honte
des excréments des porcs
1986-07-27
déjà
beaucoup de meurtres
le sang ronge le sang
les membres
rampent
cherchent le tronc
que jadis
cherchait des membres
1986-07-27
racailleuse
ta pensée
sèche
et dure
plantée en illusion
de savoir
de connaissance
te lachent les mains
aux regrets
1986-07-27
plus de confiance
en l’être
l’humain se déssèche
se démolit
mon sang exhibe
son malheur
coup mortel
1986-08-03
trop faible
pour être prudent
pour trouver un coin
au fond du gris
des pensées interdites
par loi de handicap
les toitures hautes
éternel refuge d’oiseaux à ailes
peuplent les songes
1986-08-03
abimé
à genoux
dans une lueur meurtrière
d’un beau jour
à ne pas se lever
des tranches de sensés
subissent l’agression
de la clairvoyance
1986-08-03
tu t’effondres
sur des terres fécondes
ni pansement
ni baiser
que de tueurs à gages
que de têtes à cultiver
par pensées de fous
1986-08-03
la mort
une scène de mémoire
tout ce qu’est une mort
une vielle scène de mémoire
on doit toujours être fatigué
surtout quand les rues sont pleines
et les trains bondés de doigts
à remettre aux propriétaires assoiffés
d’indications
1986-08-03
ta cervelle
attire la rançon
quelqu’un se fait prendre
au quai de son crime
il avait été vidé
de bonheur
1986-08-03
le désespoir se propage
par vagues écumantes
tes pas obéissent
à une musique militaire
et les chapeaux
refusent les têtes luisantes
1986-08-03
tes naissances
émotions d’un carnage
nocturne
de dieux
de monstres
et de femmes enceintes
tes naissances; existences banales
qu’une femme en homme
enfante
1986-08-04